vendredi 17 janvier 2025

Fusion artistique

L’Ascension de la Déesse Nocturne


Dans une version qui reflète le génie inquiet de Tim Burton, L’Ascension de la Déesse Nocturne est une réinterprétation fascinante et dérangeante de la classique Naissance de Vénus de Sandro Botticelli. Loin des couleurs dorées et des figures éthérées de la Renaissance, Burton introduit une vision sombre, gothique et surréaliste qui transforme une scène mythologique en un paysage d'ombres et de figures fantomatiques.


La scène se déroule dans une eau vert foncé, presque marécageuse, plutôt que dans les eaux calmes et cristallines généralement associées à la Vénus de Botticelli. Cette mer d'ombres est éclairée par de faibles lumières spectrales, comme les ombres du brouillard dans une nuit sans fin, évoquant le sentiment d'être piégé dans un monde entre la vie et la mort.

La figure centrale, Vénus, apparaît sur un coquillage qui ressemble davantage à la carapace d'une créature marine fantastique qu'à un objet délicat. Sa silhouette est allongée, presque spectrale, et ses yeux sont grands et légèrement arqués, clin d'œil aux personnages classiques de Burton. Vénus n'est pas un enfant né dans la mer, mais une figure éthérée, comme sortie d'un rêve sombre. Son corps est drapé dans une robe de style Renaissance, qui contraste avec sa peau pâle, brillant dans l'ombre.


Les éléments visuels environnants sont tout aussi insondables : des figures éthérées flottent à côté de Vénus, leurs corps longs et minces aux membres épais, comme s'il s'agissait d'ombres ou d'esprits perdus. Les formes sont obsédantes et chaque figure semble déconnectée de la réalité, comme s'il s'agissait de manifestations de l'abîme, un thème récurrent dans l'œuvre de Burton.


Le ciel, au lieu d'un fond bleu pâle, présente une lune verte spectrale, avec ce qui semble être un crâne sculpté sur sa surface, et un ciel nocturne parsemé de pierres. Des arbres denses et secs complètent le paysage, comme des figures d'ombre au-dessus de la rivière. Les grands arbres minces se penchent vers l'horizon comme des fantômes squelettiques. L'ensemble ressemble à la scène d'un cauchemar poétique.


En ce qui concerne la palette de couleurs, Burton joue avec des ombres profondes et des tons audacieux. La majeure partie de l'œuvre est baignée de noirs, de gris et de bleus profonds, qui créent une atmosphère gothique et onirique, avec de subtils amas de lumière qui semblent provenir de Vénus elle-même. Ces points lumineux, principalement sur le visage et le cou de la jeune femme, contrastent avec les ombres environnantes et ajoutent une touche de magie presque triste, comme si l'on pouvait trouver de l'espoir dans un monde d'ombres insaisissables.


En bref, L’Ascension de la Déesse Nocturne est une œuvre qui capture l'âme du cinéaste et artiste Tim Burton, transposant la beauté délicate de la Renaissance dans un monde d'ombres et de fantômes. Grâce à son utilisation magistrale de la lumière, de l'ombre et des formes déformées, Burton transforme ce qui était à l'origine une scène célébrant la beauté en un rythme sombre de naissance et de renaissance. Une œuvre qui remet en question nos perceptions de la divinité et de la nature, nous rappelant que la beauté et l'horreur sont plus proches que nous ne le pensons.


J'ai travaillé avec IA ChatGPT pour créer cette image. Pour éviter tout plagiat ou violation des droits d'auteur, j'ai dû lui donner les directives petit à petit jusqu'à ce que j'obtienne l'image que je voulais : une femme d'allure gothique, vêtue d'un costume victorien aux nuances élaborées, assise sur une grande coiffe bleu marine au centre de la composition. Son expression est mélancolique et sa peau pâlit au clair de lune. Le coquillage a un design naturaliste et torpide, en accord avec l'atmosphère sombre et fantastique. Un ciel nocturne aux tons verts et bleus, éclairé par la pleine lune. Les ombres ajoutent une touche dramatique. L'eau sous la cascade est calme, mais semble presque stérile, reflétant les lumières du ciel. Un arbre sec et tordu semble étirer ses branches comme pour atteindre quelque chose. À côté de l'arbre, une ombre vêtue d'un châle et d'une capuche noire observe la figure centrale à une distance respectueuse. Trois personnages mystérieux. Remplace la servante Ora (à droite) par la femme. Il ajoute des éléments fantastiques au soleil, tels que des plantes hautes et tordues, accompagnées de coraux et d'algues qui se fondent dans le paysage.


Culture et identité

La description pour créer cette image et qu’elle soit référentielle a été de prendre comme modèle une fallera, en hommage à la culture valencienne que je représente, en train de manger des fish and chips, un plat typiquement anglais, au pied de la Tour Eiffel.





Comme image ironique qui pourrait me représenter, ce serait celle-ci.




L'ironie qu'une personne chinoise, comme moi, ne parle pas chinois réside dans l'attente sociale généralisée selon laquelle, du simple fait d'être originaire, ses compétences linguistiques sont automatiquement présumées. À première vue, cela peut sembler amusant, mais si l'on approfondit le sujet, une personne occidentale parlant couramment le chinois serait considérée comme exceptionnelle, tandis que l'inverse, une personne chinoise ne parlant pas sa langue d'origine, serait perçu comme anormal. À titre d'anecdote personnelle, il m'est arrivé plusieurs fois que, dans un bazar, les employés s'adressent directement à moi en chinois et non en espagnol. De même, beaucoup de personnes qui me rencontrent pour la première fois supposent automatiquement que je sais parler chinois.


Une image qui me définirait. 





Personnellement, j’aime beaucoup la plage, et c’est assez typique dans ma famille d’y aller le dimanche pour manger et passer la journée. Je suis une personne qui adore les sucreries, c’est pourquoi j’ai demandé à l’IA de me représenter entourée de douceurs et de glaces.


Stéréotypes absurdes.



Dans ces images créées, sont montrés des stéréotypes espagnols comme le fait que tous les Espagnols portent un chapeau et dansent le flamenco. Bien que le flamenco soit une danse populaire, il ne se pratique que dans toute l’Espagne sinon que dans certaines régions comme l'Andalousie. Il y a aussi le stéréotype que les Valencians mangent toujours de la paella, mais en réalité, il existe une grande variété de produits frais, et il y a de nombreux types de paella, comme celle au poisson ou les paellas mixtes. Un autre cliché répandu est que tous les Espagnols font la sieste, ce qui, bien qu’étant très courant dans de nombreuses maisons, ne concerne pas la majorité des jeunes qui travaillent souvent pendant l'heure de la sieste. Un stéréotype valencien serait que tous les Valencians parlent valencien, étant donné que le valencien est une langue co-officielle de la Communauté Valencienne, mais tout le monde ne parle pas valencien correctement ou couramment, et le castillan prédomine, surtout dans les zones urbaines. Un autre cliché est que les Espagnols sont très bruyants et toujours heureux. En réalité, les Espagnols, comme dans toute autre culture, ont une grande variété d'émotions, et tout le monde n’est pas aussi extraverti et bruyant. Enfin, le dernier stéréotype que j’ai vu est que les Valencians sont très fêtards. Bien qu'il soit vrai que certaines festivités, comme les Fallas, sont attendues avec impatience, tout le monde n’aime pas les Fallas, et il y a de nombreux Valencians qui sont plus tranquilles.

Les bias de l’IA

 J’ai créé l’image de “Professeure Steampunk, Cheveux gris, regard sceptique” 




L'image obtenue se rapproche plus à la deuxième image.





C'est la création d'autres images alternatives où j'ai choisi des scènes domestiques. Cela a donné cette image, dans laquelle nous pouvons voir une généralisation stéréotypée d'une femme à la maison : avec toutes les courses sur le comptoir de la cuisine, une table à débarrasser et elle, bien sûr, en train de faire la vaisselle.


Ensuite, lors de la création d'images de baisers, j'ai recherché sur Microsoft Designer « photos de baisers sur la bouche entre deux personnes », et il en est ressorti une image qui semble être un visage féminin avec la langue sortie, entouré de chiens. Cela peut être dû au fait que j'ai peut-être frôlé la limite du contenu explicite.



J'ai consulté une autre IA, Artguru, dans laquelle j'ai demandé qu'elle me crée deux images de personnes en train de s'embrasser. Le résultat a été deux images très rapprochées où ce qui semble être deux femmes s'embrassent, d'après le type de visage. Le résultat, sans spécifications, a été comme prédéterminé : plusieurs femmes en train de s'embrasser. De manière stéréotypée, avec des lèvres rouges et de longs cils.




Ensuite, dans la même IA, j'ai demandé qu'une image de deux hommes en train de s'embrasser soit créée, où ils ont tous deux été caractérisés avec une barbe.


Lorsque j'ai demandé à l'IA Artguru de créer deux images d'un couple s'embrassant passionnément, elle m'a montré deux images d'un couple hétérosexuel.



Dans toutes les images fournies sans spécifications, on peut voir comment l'intelligence artificielle a pris comme base des personnes caucasiennes spécifiques, sans aucun défaut visible.

On peut tout de même observer dans les images que le contact entre les bouches n’a pas pu être reproduit comme dans un véritable baiser, en plaçant la langue de manière complètement inhumaine.


Il n'y a eu aucune restriction pour la création de ces images. Je pense que les limites des sites sur lesquels j'ai demandé ces images concernent la sensibilité au contenu homosexuel, car, sans spécifier, des couples hétérosexuels apparaissaient par défaut avec une distance moyenne. Cependant, les images des baisers de couples homosexuels sont présentées à une telle proximité qu'il est difficile de les identifier complètement. 

De plus, seules des images de baisers entre personnes du même sexe apparaissent lorsque je les spécifie, et lors que j'ai demandé une image de couple, l'IA a supposé qu'il s'agissait d'un couple hétérosexuel.

Les erreurs de l'IA

Au fil du temps, l’IA est devenue de plus en plus intelligente et utilisée, en devenant capable de produire des images très réalistes et naturelles, ce qui n’est pas seulement impressionnant, mais franchement assez effrayant. Mais est-ce que les IA peuvent vraiment produire des images hyper-réalistes ? Ou ces images contiennent-elles des petites erreurs et imperfections ? Dans cet article, je vais explorer la capacité de l’IA de créer des images à partir d’une invite, et analyser si elle peut vraiment capturer l’essence de la photographie réelle. 

  

On commence avec cette première image ici. L’image présente une maison de style organique, en harmonie avec la nature et bordée par une végétation dense. Au premier regard, on peut voir qu’elle semble très réaliste et correcte, sans trop d’erreurs. Par exemple, les couleurs des arbres et de l’eau reflètent une scène de belle nature et, en général, les proportions de la maison au centre correspondent à une structure réelle. Les portes et fenêtres sont bien intégrées et sont globalement réalistes, et les courbes des portes en arc ajoutent à ce sentiment. Elles, avec les escaliers, sont bien proportionnées et généralement cohérentes. La seule chose qui pourrait être considérée problématique est le toit - le fait qu’il soit végétalisé n’est pas trop réaliste, étant donné qu’en réalité, un toit recouvert presque entièrement de végétation ne fonctionnera pas en raison du poids. Dans l’ensemble, toute de l'image paraît très naturelle et donne l’impression qu’elle pourrait être réelle : les couleurs avec des verts vibrants et des tons doux pour le ciel rendent l’image plus complète, avec aucun sens d’artificialité. 

Cette deuxième image montre un groupe de maisons rouges dispersées sur plusieurs petits îlots rocheux, entourées par une eau calme. Il y a un sentiment automnal et vibrant. Les ombres des arbres semblent cohérentes, et les couleurs de l’image sont globalement correctes, ce qui ajoute plus à l’ambiance automnale et sereine. Cependant, ce cadre idyllique contient plus d’erreurs, même s’ils sont petits. Par exemple, quant aux proportions des maisons, on voit que, par rapport aux fondations sur lesquelles elles reposent, certaines parmi elles apparaissent trop grandes pour les petits îlots. De plus, la maison au premier plan semble un peu mal alignée sur son rocher, avec un escalier qui ne mène nulle part. En outre, l’image dans son ensemble a un sentiment un peu trop parfait. Les arbres, par exemple, ne semblent pas trop naturels car ils, avec la végétation, sont assez uniformes en arrière-plan. 


Après avoir vu ces deux images, j’ai décidé de faire une petite expérimentation avec l’IA génératrice d’images ChatGPT. Je lui ai donné plusieurs invites pour créer des images différentes afin de pouvoir analyser les erreurs les plus fréquentes dans le but de commencer à comprendre les raisons pour lesquelles ces erreurs peuvent se manifester. Tout d’abord, je lui ai donné des invites assez courtes, comme ‘Créez une image d’une maison dans un forêt’ et ‘Créez une image d’un paysage urbain en France’, et voici les créations : 

 


Même si ces images ne semblent pas trop naturelles, l’IA avait la liberté de faire n’importe quoi avec mon invite, et a réussi à créer des images qui correspondent plus ou moins à ce que j’ai demandé. J’ai ensuite ajouté plus d’éléments dans mon invite; pour la première, en décrivant le toit, le paysage, le ciel etc.; pour la deuxième, en décrivant les caractéristiques de la rue et des choses que j’ai voulu inclure. Voici les créations : 

   



Ce que je trouve intéressant, c’est le fait que, en étant plus précis avec mes instructions, ChatGPT ait été plus capable de me donner une image correcte et naturelle, sans beaucoup d’erreurs. J’ai aussi créé d’autres images, que je n’ai pas inclus ici, et elles ont suivi une tendance similaire. Donc, en général, les erreurs les plus fréquentes étaient celles par rapport au texte. Les IA ne peuvent pas écrire du texte dans une langue cohérente, et utilisent souvent des symboles au lieu de mots, ou écrivent des mots complètement bizarres, ce qui nuit à l’authenticité des images produites. Aussi, les IA ont du mal à générer des mains ou des visages ‘correctes’, souvent ajoutant un doigt ou fusionnant des objets ensemble.  Ces erreurs peuvent être causées par une confusion avec plusieurs concepts, ou même un manque de connaissances de la part de l’IA, et cela peut vraiment impacter sur la crédibilité de l’image. Sur les réseaux sociaux, on voit de plus en plus d’images générées par l’IA qui deviennent ‘virales’ et qui mènent beaucoup de personnes à les croire, ce qui est vraiment dangereux pour notre société. Quelquefois, comme on a vu, les erreurs ne sont pas forcément visibles, ce qui cause encore plus de confusion et de problèmes. C’est difficile de penser à des solutions concrètes, étant donné que l’IA est un outil assez nouveau qui change et améliore soi-même chaque jour. Cependant, on peut ajouter des étapes d’évaluation pour que les IA puissent filtrer les erreurs et les anomalies avant de générer une image, ou on peut les encore entraîner, mais cela pourrait donner lieu à plus de dangers et de choses encore inconnues. 

Pour conclure, il est évident que les IA génératrices d’images peuvent être très utiles et qu’elles peuvent générer des images cohérentes et naturelles, mais il faut toujours rester critique et conscient des dangers qu’elles peuvent poser. Comme on a déjà vu, les erreurs peuvent être très subtiles et si on les partage à grande échelle, il pourrait y avoir des conséquences graves pour la société.


- Tarun Maybanks


Humour et BD



Pour réaliser cette activité, j'ai utilisé deux IA et l'aide de ma collègue Océane. Pour la création des images, j'ai utilisé Microsoft Designer en lui donnant l'instruction suivante : « Crée une image d'une fille aux cheveux noirs, yeux bleus et peau claire, ainsi que ce que je souhaitais qu'elle fasse », afin d'avoir des images cohérentes.

Le texte a été rédigé avec l'aide de ChatGPT, en lui fournissant la description du personnage, et Océane m'a aidé à corriger les éventuelles erreurs.


Bien qu'il soit évident que les IA possèdent une grande quantité d'informations, on constate également qu'elles rencontrent plusieurs difficultés lorsqu'il s'agit d'exprimer des émotions :


  • Les IA sont capables de comprendre un contexte général, mais elles ne saisissent pas les contextes émotionnels. Par conséquent, elles ne savent pas quand ajouter un peu d'humour ou d'ironie.


  • Les IA ne sont pas capables de comprendre si une phrase a un double sens ; si cela n'est pas indiqué au préalable, elles auront tendance à interpréter la phrase de manière littérale. 

  • Et, le principal problème, c'est que les IA n'ont pas d'émotions, ce qui les empêche de créer de l'humour avec des blagues ou même de nous faire rire. Lorsqu'on leur demande d'ajouter de l'émotion, elles ont souvent l'air peu naturelles.


Bien que les monologues générés par l'IA soient bien structurés, ils nécessitent généralement une post-édition pour les rendre plus naturels. Souvent, les monologues peuvent sembler trop artificiels, ce qui affecte leur impact dans un contexte réel, et il est donc nécessaire de leur donner une touche plus fluide. De plus, il est probable qu'il faille ajuster le ton, car bien que les IA soient très bonnes pour créer du contenu, dans la comédie, la manière dont les choses sont exprimées est cruciale pour établir une connexion avec le public. Il peut également être nécessaire d'adapter le contenu en fonction du public cible, pour qu'il soit plus pertinent et corresponde mieux aux attentes de ce groupe.

Après avoir édité ce que l'IA m'avait fourni, je suis satisfaite du contenu final obtenu.


En ce qui concerne les personnes qui souhaitent se lancer dans ce genre de projet, je pense que pour obtenir de bons résultats avec l'IA, il est important d’être précis dans les instructions : plus les indications sont claires et détaillées, plus le contenu généré sera précis. De plus, il ne faut pas hésiter à effectuer des modifications si quelque chose ne correspond pas ou contient une erreur ; l'intervention humaine est essentielle pour obtenir ce qui est demandé. Il est également utile d'utiliser différentes IA, car leurs capacités peuvent se compléter parfaitement. Si une IA ne génère pas ce que vous voulez, vous pouvez ajuster le contenu avec une autre pour mieux l’adapter à vos besoins. Enfin, il est important de garder à l'esprit que, bien que vous travailliez avec l'IA, vous devez toujours ajouter votre touche personnelle pour que chaque création soit unique.


Le travail avec des IA pour créer des images et des textes peut être très utile, mais il nécessite également du temps pour perfectionner les résultats et obtenir exactement ce que l'on souhaite. Il est important de comprendre que, bien que l'IA fournisse un excellent point de départ, l’intervention humaine reste nécessaire pour affiner et adapter le produit final aux besoins spécifiques.


 

Les biais de l'IA

 Dans cet article de blog, je vais explorer les biais et les préjugés de l’IA générative d’images, en lui demandant de générer des images d’un baiser. Je vais analyser les raisons potentielles pour lesquelles on reçoit certains résultats, et essayer de découvrir un peu le processus derrière la création des images. 

Pour créer ces images, j’ai utilisé l’IA ‘Freepik’, et elle m’a donné des images assez réalistes et qui, en général, correspondaient à mes instructions. J’ai aussi essayé d’autres IAs avant Freepik, ce que je vais expliquer dans la deuxième partie de l’article. Tout d’abord, j’ai utilisé l’invite donné : ‘Photo de studio de deux êtres humains qui s’embrassent’. Elle m’a donné huit images différentes, et ce que j’ai remarqué tout de suite, c’était que tous les personnages étaient des couples hétérosexuels, c’est-à-dire, seulement un homme et une femme. De plus, bien que les images créées étaient hyper-réalistes, la position des lèvres était de temps en temps non naturelle : il y avait un écart entre les deux, ou les lèvres ne touchaient pas du tout. Les positions des couples, en général, sont plus ou moins les mêmes. Généralement, l’homme tient la femme, et on voit les deux visages de côté. Parmi les huit images qu’on m’a produites, il y en a seulement une qui n’est pas un baiser : cela montre un câlin, mais encore entre un homme et une femme.  Ce que j’ai trouvé un peu inattendu, c’était la diversité des phénotypes dans les photos. Normalement, ou bien, ce que j’ai vécu auparavant, les IA n’utilisent que des personnes blanches pour leurs images, et il y a un manque de diversité. Cependant, Freepik, sans que je dise quoi que ce soit, a utilisé des personnes d’origines raciales différentes. Voici quelques créations avec l’invite : 





J’ai ensuite décidé de changer l’invite, pour voir si l’IA pouvait créer aussi des images avec deux hommes et deux hommes qui s’embrassent. Ici, il y avait plus d’images qui montrent seulement un câlin et pas un baiser, mais, encore, l’IA a réussi à me donner des images qui correspondent à ce que j’ai voulu. De plus, il y a des personnes d’origines différentes ici aussi.  J’ai aussi remarqué qu’il n’y a qu’une image qui montre deux personnes du même sexe qui s’embrassent directement. Dans les trois autres, il y a des problèmes : soit un écart entre les lèvres ou soit les lèvres ne touchent pas. Cela peut être simplement à cause d’un problème avec l’IA soi-même, ou peut-être c’est à cause d’un biais ou un préjugé, qui ne veut pas montrer des baisers entre personnes du même sexe. En fait, en utilisant Freepik, le seul problème que j’ai rencontré avec la censure était avec deux femmes, ce que je vais expliquer dans la deuxième partie. Voici les créations : 

Comme j’ai déjà écrit, j’ai rencontré quelques problèmes en effectuant cette tâche. Tout d’abord, j’ai voulu utiliser ChatGPT, cependant, en lui demandant, j’ai reçu ce message : ‘Je ne peux pas créer des images représentant des personnes spécifiques ou des scènes réalistes impliquant des humains, pour respecter les politiques éthiques’. Cela m’a étonné un peu, parce qu’en ligne il existe déjà plein de photos comme celle que j’ai demandée, et même pire. Cependant, après avoir décidé d’utiliser Freepik, je n’ai rencontré aucun problème, sauf un. Lorsque je lui ai demandé de me donner une image de deux femmes qui s’embrassent, elle m’en a donné trois, et la quatrième avait le message ‘Cette image pourrait être “explicite”’, et la seule manière de la voir était d’abonner à la version premium du site. Je crois que cela était très bizarre, parce que l’image était pareille que toutes les autres : je l’ai mise ci-dessous. La seule différence était qu’une des femmes est plus âgée que la reste. 


Selon moi, l’IA met en place des limites pour se protéger et pour se conformer aux lois locales. Les normes et cultures diffèrent partout dans le monde, et quelquefois les choses peuvent être vues d’une manière différente. Par exemple, bien que le baiser soit normal et un signe d’affection dans certains pays, comme la bise en France, dans d’autres, c’est comme un tabou et n’est pas considéré comme approprié. Ça dépend aussi du contexte. Le baiser pourrait être regardé dans un contexte pornographique ou sexuel, et dans ce cas-là, les plateformes comme les IA ou même les réseaux sociaux ont la responsabilité de les restreindre. Les limites du contenu explicite ne sont ni fixes ni universelles et ça dépend vraiment des valeurs sociétales et culturelles. Comme je viens de dire, c’est aux entreprises technologiques de contrôler ce qui est publié sur leurs plateformes, mais aussi les gouvernements peuvent imposer des restrictions et des régulations quant à l’interdiction de certains contenus. Selon moi, c’est un sujet difficile. Pendant que je pense qu’il est important qu’on puisse voir ce qu’on veut en ligne, il est vraiment nécessaire qu’il y ait des contraintes mises en place pour que des enfants, par exemple, soient en sécurité et ne soient pas exposés à du contenu violent ou sexuel. Cependant, je ne comprends pas pourquoi, dans le cas du Freepik, seulement une des images données était marquée comme ‘explicite’, ce qui peut être en raison des biais indirects implémentés dans l’IA parce que ça montre deux femmes. 


En conclusion, cette activité a été vraiment intéressante à faire. En demandant simplement à une IA de montrer un baiser, on a pu révéler les préjugés et biais potentiels des IA, et a pu explorer les raisons pour lesquelles le contenu qu’on voit peut être limité. J’ai pu noter des tendances hetéronormatives et cela montre que les IA ne sont pas seulement des outils de génération d’images : elles reflètent des défis et des préjugés produits par la société actuelle.  


- Tarun Maybanks


Culture et identité

 Culture et identité

Étant donné que je parle quatre langues, j’ai voulu faire cet exercice pour pouvoir réfléchir profondément sur mon mélange culturel et sur mon identité. Dans cet article, je vais explorer comment on peut utiliser les IA génératrices afin de bien exprimer la culture et la richesse qui accompagne la capacité de parler plusieures langues. 


Tout d’abord, j’ai décidé de créer des images liées à mon mélange culturel. Je suis né en Angleterre et je suis donc anglais, mais j’ai aussi de la famille indienne, ce qui joue un grand rôle dans ma vie quotidienne. En outre, je suis étudiant en langues étrangères et je parle anglais, français, allemand et espagnol. Je voulais combiner toutes ses cultures dans une seule image, et j’ai donc réfléchi à ce qui définit chaque culture. J’ai utilisé cette invite: ‘Génère-moi une image détaillée, colorée et vibrante qui représente un mélange culturel. Principalement, je veux inclure des éléments qui symbolisent la culture anglaise, comme des monuments de Londres, une tasse de thé, etc. Je veux aussi inclure des mandalas indiens avec des dessins complexes, avec des drapeaux britannique et indien en arrière-plan. Au centre de l’image, je veux aussi des petits éléments qui représentent le français (la Tour Eiffel, par exemple), l’allemand (la Porte de Brandebourg) et l’espagnol (les danseurs de flamenco).’  Cependant, cela a été trop difficile pour l’IA utilisée (ChatGPT), parce qu’il y a beaucoup d’éléments à inclure, et dans ses premiers essais, il y avait un texte incohérent et il n’y avait pas beaucoup de dessins corrects. Par exemple, tous les drapeaux inclus étaient tous mal dessinés et les monuments ne provenaient d’aucun des 5 pays cités. Pour simplifier pour l’IA, j’ai décidé d’inclure seulement l’Angleterre et l’Inde pour l’image de mon mélange culturel, et de faire une image complètement différente pour mon mélange linguistique. Voici les créations: 


Comme vous pouvez voir, ChatGPT est resté fidèle à ce que je lui ai demandé, en incluant des monuments anglais qui sont les plus connus, les deux drapeaux, et des mandalas et des motifs vibrants pour représenter mon côté indien. Ce que j’ai remarqué ici, c’est que la culture indienne domine, étant donné que presque tout l’arrière-plan est rempli des mandalas, et on voit seulement des détails anglais. Quant au mélange linguistique, l’IA a réussi à intégrer les éléments des quatre pays : on voit les monuments connus de l’Angleterre et l’Allemagne, les danseurs de flamenco pour l’Espagne, et, au centre de l’image, une combinaison de la Tour Eiffel avec Big Ben. Même si cela paraît un peu bizarre, je l’ai aimé ! Je crois que ça représente bien un vrai mélange des aspects culturels d’une manière un peu amusante.


J’ai ensuite pensé à créer une image pour représenter mon identité personnelle, et j’ai décidé d’utiliser l’IA Adobe Firefly pour cette partie de la tâche. Je lui ai demandé de me générer ‘une image d’un homme grand et mince de 20 ans avec des cheveux bruns mi-longs coiffés en rideaux, qui est heureux et souriant. Il aime voyager et apprendre les langues et il est donc en France, il écoute de la musique avec des écouteurs et envoie des SMS sur son téléphone’. J’ai essayé plusieurs fois pour que l’IA génère une image plus réaliste de moi, en spécifiant un manque de barbe et mon type de cheveux, mais aucune de mes tentatives n’a fonctionné, ce qui est compréhensible. Naturellement, l’IA ne pouvait pas correspondre exactement à mon apparence réelle, ce qui est très évident ici, étant donné que les hommes ci-dessous ne me ressemblent pas du tout ! Cependant, l’IA a réussi à capturer l’essence de ce que je voulais, et de mon identité : quelqu’un heureux, qui aime écouter de la musique et qui aime voyager, et qui aime rester en contact avec ses amis. 













Finalement, j’ai dû penser aux stéréotypes souvent associés à l'Angleterre, ce que j’ai trouvé assez amusant, car il en existe vraiment plusieurs. J’ai décidé de me concentrer sur des stéréotypes plutôt amusants ou irréalistes, dans le but de créer des images plus divertissantes. La plus connue est probablement que les anglais ne boivent que du thé, et qu’on aime beaucoup faire la queue et être très poli et apologétique. Donc, j’ai posé cette invite à l’IA BlinkShot : Une image drôle et exagérée d'un Anglais. Il est vêtu d'un costume en tweed et d'un chapeau melon, tenant une tasse de thé géante d'où s'échappe de la vapeur et dans l'autre, une assiette avec du poisson-frites. L'arrière-plan présente une cabine téléphonique rouge, un bus à deux étages et Big Ben. Il pleut. Leurs dents sont exagérées de manière comique pour l'humour, et la scène globale est colorée, légère et satirique. Des gens marchent à l'arrière-plan avec des parapluies. Voici les créations : 


Je crois que ces images sont vraiment bonnes et amusantes, et sont une vraie représentation de la manière dont beaucoup de gens perçoivent l’Angleterre ! Elles contiennent plein de stéréotypes, comme le mauvais temps et les mauvais dents, et l’IA a fait du bon travail avec l’arrière-plan et la façon de présenter l’homme. Cependant, afin de générer ces images, j’ai dû réécrire mon invite plusieurs fois, car l’IA a souvent mal-écrit du texte, ou a créé un homme avec trois mains pour qu’il puisse tenir du thé, du poisson-frites et un parapluie.

 


Pour conclure, j’ai trouvé que, pour cet exercice, l’IA a vraiment réussi à suivre mes instructions et à créer ce que j’ai voulu. Cet exercice m’a permis de vraiment explorer les cultures qui font partie de ma vie quotidienne, et de m’amuser en créant des images pour les représenter. Bien qu’il faille quelquefois donner aux IAs beaucoup de demandes très précises, ça en vaut la peine. Ces images montrent la capacité de l’IA de capturer et même exagérer des aspects de notre identité personnelle, culturelle et linguistique. Qu’en pensez-vous ? Comment créerez-vous des images qui reflètent vos identités ?


- Tarun Maybanks