dimanche 20 décembre 2020

INTERVIEW SUR LA LANGUE ET LA CULTURE DE LA NOUVELLE CALÉDONIE


Pour cette troisième activité du projet « dis-moi », je parle à mon correspondant pour lui expliquer un peu la réalité de notre pays et de notre région. Dès le début de notre conversation, je me suis rendu compte d'une chose : le peu de connaissances que nous, Européens, ou du moins Espagnols, avons de l'histoire des peuples d'Europe non centrale. 

En tant qu'étudiants en langues étrangères, nous nous sommes émerveillés de la richesse linguistique des deux pays. Au milieu de notre longue conversation, ma correspondante m'explique que de nombreuses langues et dialectes de Nouméa sont parlés et que, de plus, tous ont des caractéristiques formelles qui les rendent uniques et un peu difficiles à comprendre entre eux. 

De tous les groupes indigènes qui ont peuplé et, heureusement, habitent encore ces terres, ce sont les Kanaks qui possèdent la plus grande richesse linguistique. Ce sont des langues très rudimentaires, mais d'une richesse lexicale exceptionnelle qui leur permet d'exprimer de nombreuses réalités, pour la plupart liées à des phénomènes naturels, que des langues comme le français ou l'anglais ne peuvent pas expliquer. Parmi tous ces dialectes, les plus remarquables et les plus influents sont le Nengone et le Drehu. Malheureusement, ces langues et dialectes, n'étant pas correctement standardisés ou normalisés, ne disposent pas des ressources nécessaires qui visent à préserver la langue, comme des dictionnaires ou des manuels d'apprentissage. Il est vrai que, ces dernières années, de nombreuses études ont été menées pour préserver ces langues et certaines d'entre elles commencent même à être enseignées dans les écoles secondaires et les universités. 

Jennifer, ma correspondante, me parle beaucoup de l'histoire des peuples indigènes de la région de la Nouvelle-Calédonie. C'est une histoire tumultueuse, mais admirable. Dans le paysage linguistique, il est étonnant de voir comment tant de langues et de dialectes sont parvenus jusqu’à nous, malgré les années et les mauvais traitements infligés aux nations populaires.

Pour terminer notre interview, nous parlons de la fable "La leçon du Bénitier". C'est une fable maritime de deux frères qui utilisent la langue Drehu pour communiquer avec la mer, ou plutôt, une chanson en Drehu qui leur permet d'être en contact avec la nature ; le petit l'utilise pour que le niveau de la mer augmente, donc, on pourrait dire qu'il y a une synchronisation, entre la langue et la nature.

Manuel José Zafra Doménech
Universitat de València 

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