jeudi 17 décembre 2020

Langue et culture à la Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie il y a vingt-huit langues kanakes qui cohabitent avec le français, l’unique langue officielle et obligatoire. Les langues kanakes ne sont pas défendues par le système éducatif mais avec l’accord de Nouméa en 1998 elles ont été promues. 

Seulement onze langues kanakes sont parlées par plus de mille personnes. Mais les plus parlées sont le drehu, le nengone, le ajië et le paicî. Toutefois, étudier le français est obligatoire, comme on l’a déjà dit, pendant tout le parcours scolaire. C’est la langue véhiculaire et ce n’est pas un choix.

D’autre côté, une langue des jeunes est créée. Un français qui est mélangé avec des langues kanakes, appelé français «kayafou». Sophie Barnèche, qui a fait une thèse sur cette nouvelle langue urbaine dit ce qui suit: le français «kaya» permet ainsi à chaque jeune de s’exprimer pleinement, sans avoir à obéir à des règles, sans crainte d’être corrigé. L’absence de contraintes formelles, ou plutôt l’élimination de certaines d’entre elles, permet dès lors aux jeunes de créer leurs propres significations, d’adapter leur langage à leur culture, à leurs schèmes de pensée. 

Par rapport à la culture on doit dire que c’est un territoire avec une population très multiculturelle pour cette raison il y a différents modes de vie: européen, kanak, vietnamien, indonésien… 
Quant à la religion, ce n’est pas une chose qui joue un rôle principal. Mais comme la majorité des habitants sont descendants européens, la religion catholique on pourrait dire que c’est la plus importante. 
La fête nationale est le 24 septembre et commémore l'annexion à la France ce même jour en 1853.
En ce qui concerne le conte «Tha tro kö a Pitru», de nombreuses caractéristiques ont attiré mon attention. Surtout celles que je vais expliquer ensuite: 
- L'intonation me semble beaucoup plus fluctuante qu'en espagnol ou en français, ils utilisent davantage le ton grave, à mon avis. 
- Ils allongent la prononciation du «s» dans certains mots tels que «henaci». L'allongement du «s» n'est pas très courant dans les langues romanes, c'est pourquoi il capte mon intérêt particulièrement. 
- L’utilisation du tréma à la fin du mot «henacï» dans la première phrase, qui se traduit par la répétition de l'exclamation «ah!» en français. 
- Les «c» sont prononcés, tant entre des voyelles qu’au début du mot, comme un «s» sonore en français.
- Le «g», au lieu d'être prononcé comme un «g» français, est prononcé comme un «g» lorsqu'il n'est pas suivi d'un «u» en espagnol. 
- L'utilisation de la lettre «w» est également très particulière et différente de celle à laquelle je suis habituée dans ma langue maternelle, car elle n'est pas très courante ni en espagnol ni dans les autres langues romanes. Et la plupart des mots dans lesquels le «w» est présent sont empruntés à l'anglais.
 - En parlant de l'anglais, je trouve également intéressant que l'union des lettres «th» soit prononcée de la même façon qu'en anglais. 
- Pour finir, je suis très impressionnée par le fait que le tréma s’utilise dans plus de voyelles que le «u». Il est présent dans ce conte dans certaines «e», «i» et «o».

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